mercredi 26 juin 2013
Juin.
Dans la couleur d'un ciel de juin, je lis comme dans les lignes d'une main. Je lis, ou plutôt je déchiffre, mais je n'y comprends rien. Chaque fois que j'essaie de regarder à demain, c'est hier qui me répond. Les projets se transforment en souvenirs, les rêves en regrets, les preux chevaliers en mythes oubliés. Le présent n'est pas l'échappée promise vers l'avenir, il est l'échappée, point. Un instant perdu qui succède à un autre, dans l'écho d'un rire, d'un pleur, d'un silence. Seul le cosmos tisse ce que nous appelons les trois temps de la loi, dans une seule et même trame ... cette même toile dont est faite notre âme. C'est elle, semble-t-il, qui voyage, apprend, comprend, sait mourir et renaître en même temps. Pourquoi en parle-t-on toujours comme d'un tierce élément, comme d'une étrangère à "moi" ? Parce que je suis mon corps, ce véhicule mou et périssable ? Sans doute alors, cela explique pourquoi, quand je tente de lire dans la couleur d'un ciel de juin, je ne vois rien.
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