vendredi 28 juin 2013

La chute.

Je sentais dans l'atmosphère de juin les prémices de la fin. La chute.
Le petit chat est mort.
Comment peut-il être mort alors que sur ma main restent les étoiles de ses griffes ? Sur le parquet vernis, les éclairs gris duveteux, sur mes draps, l'odeur de son pelage d'hiver ?
Comment cet espace qui, avant lui, n'était que de l'espace, s'est-il transformé en vie, et puis en vide ?
Comment fait-on à ne s'occuper que de soi quand il était si bon de s'occuper de lui ?
Meu Deus, ce n'était qu'un chat.
Un chat pour qui j'avais crée une chanson. Deux.
Un tout petit chat. Qui dans la douleur de la chute miaulait comme pleurent les bébés.
Les bêtes à chagrin ne sont pas ces petits être éphémères qui vont et viennent dans ma vie ... elles sont nous. Bêtes d'être chagrins.

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