Ce soleil hors-saison réussit l'exploit que des alchimistes ont à peine touché du doigt des siècles durant, transformant en or pur, liquide et brillant tout ce qu'atteignent ses rayons prophétiques. Il laisse le ciel à ses histoires de bleu, pour ne s'occuper que de quelques infimes parties de la terre que je foule, quelques pierres, quelques arbres, quelques graviers ... quelques minutes. Il chauffe d'une chaleur exquise, rare, suffisante, et met la peau entre parenthèses de l'automne, de l'hiver, et de quelques jours de printemps.
Ce soleil voulu par les Anglais, par les Russes, par les Américains, brille désormais à jamais sur leurs tombes offertes, bien plus à sa lumière qu'à celle d'un quelconque dieu dont ils savent maintenant qu'ils l'avaient prié pour rien.
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