dimanche 13 juin 2010
En vie de nuit
La journée, les heures, les gens, le bruit. Tout disparaît à mesure que vient la nuit. Après la guerre du feu céleste, comme un tableau de peintre ivre, du orange, du rouge, du bleu n’importe comment, n’importe où … vient le noir lumineux. Nous roulons, nous marchons, nous courrons, ce que les mots n’ont pu dire aujourd’hui, le silence le révèle ce soir. Le noir éclaircit tout. Je deviens vampire : ma peau est glacée, mon cœur brûlant, et mes sens aspirent tout ce que mon corps peut contenir de tes mots, de ta chaleur, de ton odeur, et de tout ce qui nous entoure, visible et invisible. Je pourrais chanter, je pourrais hurler, je pourrais me taire. Je suis là et ailleurs, je rêve d’endroits où je ne suis pas, et si j’y étais, je rêverais d’ici. Je me souviens des dunes d’Essaouira où je passais mes nuits sous des ciels incroyables, de la lune immense d’Ankara que je croyais pouvoir boire quand elle se reflétait dans mon verre, de la lagune narcotique de Venise et du piano sur lequel jouait mon ami : étrangers dans la nuit … des ponts de Paris, sous un ciel aveugle. Il faudrait que je reparte. Ici ou ailleurs. Maintenant ou un jour. Avec ou sans toi.
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