vendredi 30 juillet 2010

This will make you love again



Quand les joies de l'existence te laissent de marbre
Glacé par le bordel échoué qui est de ton seul fait
Et si tu veux une fin au scénario de ta vie
Eh bien voilà la consolation qui te fera changer d'avis et d'envie

Tous les Messies racoleurs ne font que passer
Une thérapie pour une vraie fausse maladie, mêler tes espoirs et mourir
Ton Jésus de supermarché arrive plein de sourires et de mensonges
Où la justice qu'il retarde est toujours celle qu'il refuse

Ceci te fera aimer de nouveau
Ceci te fera aimer de nouveau ...

Et maintenant tu sauves
De nouveau l'amour
Pour sentir les rayons
L'amour encore
La douceur latente
L'amour encore
Et fendre la brise

Tôt les jeudis matins, balaie les mouches
Entre tes cuisses, les feux croisés de l'action
Chaque contact est sacré, quand ils quittent la pièce
Si je dois éteindre les lumières, je veux les éteindre avec toi

Ceci te fera aimer de nouveau
Ceci te fera aimer de nouveau ...

Et maintenant tu sauves
De nouveau l'amour
Pour sentir les rayons
L'amour encore
La douceur latente
L'amour encore


IAMX - This will make you love again

miss u petite fée du thé

mercredi 28 juillet 2010

My weakness

http://www.youtube.com/watch?v=ZFzogfFw-2Q





Luxia







My secret garden











Lune de miel ...



Je fais d'un morceau de lune échoué au creux de ta prunelle un éclat de cristal, où je n'y contemple, moindre mal, que mon passé et mon présent. L'escarcelle de ton oeil le fragmente en un million d'étoiles, et je me perds en un million de pensées dispersées par la mer, les embruns, l'enfer, ton parfum ...

mercredi 21 juillet 2010

We love bad boys

Hystérie.

De l'utérus qu'elle désignait, l'hystérie est devenue une pathologie pathologique. Tableau clinique - sans parler de celui de la Salpêtrière - symptômes, pas tellement d'inhibition, mais pas mal d'angoisses.

Puis l'hystérie s'est faite femme : "quelle hystéro celle-là". Vulgaire. Cagole. Criante. Criarde ... la psychiatrie l'a remodelée comme une vieille actrice de soap sur le retour, elle a même tentée de la rebaptiser, d'en refaire sa chose, avant de finir par la larguer comme la pute d'autoroute qu'elle était devenue, rayée de la Sainte Bible (appelé aussi DSM-bientôt-V).

Qu'elle soit sainte, putain (décidément), psychotique, psychopathe, psychophage, obsessionnelle, obsessionnelle-compulsive, maniaco-dépressive ou bipolaire (la différence entre les deux ? La première est suivie, la seconde consulte, nuance), la Fâââmme est surtout une infâme hystérique.

We love bad boys.

Elle se farde, se poudre, se tartine, se monocouche, se push-up, se steppe, se lifte, se suce (pour qu'on la laisse sucer ?) sous l'égide d'un seul et unique maledetum: "Dieu ma fille que tu es IMPARFAITE" (voilà pour la suggestibilité, elle est représentée en diable, si je puis dire !). Et quel bonheur que cette imperfection, cette insatisfaction chérie qui va nous permettre ce que JAMAIS le bonheur total et complet ne nous apportera : la QUETE de la perfection.

Qui a dit : ce qui compte, ce n'est pas le Saint Graal qui fera s'écrouler Camelot comme un tas de bouse, mais le chemin pour y parvenir ?

Et de la camelote, Lui sait qu'on en accumule.

De notre bonne hystérie de charcoterie, qu'avons-nous gardé, quelle empreinte, transgénérationnelle et souvent même transgenre, est venue tatouer nos gênes, notre épiderme, et même nos cheveux ?

L'art de la mise en scène, dans une pièce qui s'intitulerait : "échec et mate(-moi)".

L'échec comme leitmotiv sacré. Fanny Stevenson, Sarah Bernhardt, la Bovary, suffisamment rares, suffisamment folles de ne pas l'être, qu'elles ont du passer à la postérité. Pis ! On en a fait des mecs-à-jupes. "Celle-là, elle en a".

Et nous, on en cherche.

We love bad boys.

Il faut celui qui nous fera courir, tirer la langue pour lui tirer la queue, celui pour qui notre visage, nos courbes, nos mots, évoqueront une formule, une chimère de toutes celles qu'il aura déjà connues. Mi-pute mi-soumise.

Jacadi "Le rapport sexuel n'existe pas". Encore heureux. Que ne nous ferions-nous pas royalement chier dans ce château du mythique royaume de Logres, la bouche pleine de mots désormais morts, parce qu'inutiles.

L'hystérique est la gardienne de l'humanité. L'assurance que l'homme ne s'arrêtera pas de courir, ne s'arrêtera pas d'interroger, ne s'arrêtera pas de se battre, dans une éthique des plus sublimes, la gnosophanie, pouvoir s'esclamer en riant bien fort au crépuscule de sa vie : "et tout ça pour Rien !".

Qu'est-ce que l'hystérie, le nouveau féminin ? Ni plus ni moins que le scénario, le "script" de la pièce de Shakespeare avec un pauvre acteur qui se pavane, etc.

Quid de la conversion ?

Nous sommes cernés.

Jamais notre corps ne nous avait autant parlé ... ou jamais peut-être l'avions-nous à ce point écouté. Conversion ou psychosomatique ? Au fond, quelle importance ?

Se faire de la bile.
Du mauvais sang.
Avoir les reins solides.
Un coeur de pierre.
Une boule à l'estomac.
En avoir plein le dos (restons polis).
Se ronger le foie.
Se bouffer, littéralement se bouffer ...

Words are maybe unnecessary, but they surely do harms.

Et puis après ? ...

Blanc Coma




Quelque chose de froid et vide derrière son sourire
Elle se tient sur une passerelle
Dans son temple miraculeux

Tu venais d'un monde parfait
Un monde qui m'a rejeté, aujourd'hui
Aujourd'hui, pour s'enfuir

Une pilule pour t'abrutir
Une pilule pour te rendre muette
Une pilule pour te faire devenir quelqu'un d'autre
Mais toutes les drogues de ce monde
Ne la sauveront pas d'elle-même

Sa bouche était une coupe vide
Et elle attendait de tomber
Saignante comme une vieille photographie
Qui aurait perdu toutes ses poupées

Car tu venais d'un monde parfait
Un monde qui m'a rejeté, aujourd'hui
Aujourd'hui, pour s'enfuir

Une pilule pour t'abrutir
Une pilule pour te rendre muette ...


Marylin Manson - Coma White

Noir Coma




Ma bouche était un berceau
Qui élevait des mensonges
Je ne savais pas ce que l'amour était ce jour-là
Ses coeurs, un petit caillot de sang
Que j'ai cueilli, il ne guérit pas, il ne s'en va jamais

Brûler toutes les bonnes choses dans l'oeil de l'eden
Nous étions trop stupides pour courir, trop morts pour mourir

Ce ne fut jamais mon monde
Tu as fait partir les anges
Je me suis tué pour que tout le monde paie

Je lui aurais dit alors
Qu'elle était la seule chose
Que j'aurais pu aimer, dans ce monde moribond
Mais le simple mot, de l'amour en lui-même,
Etait déjà mort, déjà parti loin.

Ce ne fut jamais mon monde
Tu as fait partir les anges
Je me suis tué pour que tout le monde paie

Brûler toutes les bonnes choses dans l'oeil de l'eden
Nous étions trop stupides pour courir, trop morts pour mourir

Ce ne fut jamais mon monde
Tu as fait partir les anges
Je me suis tué pour que tout le monde paie

Nos coeurs, un oeuf comme tâché de sang
Nous n'avions jamais fait attention

Il est cassé et il saigne
Et nous n'aurions jamais pu le réparer.

Et nous ne pouvons pas le réparer.


Marylin Manson - Coma Black

lundi 19 juillet 2010

Nuvole



La lune ressemble à un galet jeté dans la mer du ciel, un gros caillou bien blanc qui nous contemple de ses yeux morts. Elle roule, portée par le flot caressant des nuages, elle roule tel un globe dans son orbite, fouillant de la pupille les recoins du monde. Quand nous fermons les yeux, où va la lune, où va le monde ?

jeudi 15 juillet 2010

Piété païenne ...


Je ne crois pas en un dieu d'ingérence
Mais, amour, je sais que toi oui
Mais si j'y croyais je me mettrais à genoux pour lui demander
De ne pas intervenir quand il viendra vers toi
De ne pas toucher un cheveux de ta tête
De te laisser comme tu es
Et s'il t'abandonne il n'a qu'à te laisser
Te laisser au creux de mes bras.

Au creux de mes bras, O Seigneur
Au creux de mes bras, O Seigneur ...

Et je ne crois pas à l'existence des anges
Mais en te regardant je me demande si j'ai raison
Mais si j'y croyais je les invoquerais tous ensemble
Et leur demanderais de faire attention à toi
Que chacun allume pour toi une bougie
Pour éclairer et illuminer ton chemin
Et pour marcher, comme le Christ, dans la grâce et l'amour
Et te guider au creux de mes bras

Au creux de mes bras, O Seigneur
Au creux de mes bras, O Seigneur ...

Et je crois en l'amour
Et je sais que toi aussi
Et je crois en une forme de chemin
Que l'on peut parcourir, moi et toi
Laisse donc ta flamme brûler
Et rends ses journées pures et lumineuses
De façon à ce qu'il ne cesse de revenir
Encore et toujours

Au creux de mes bras, O Seigneur
Au creux de mes bras, O Seigneur ...


Nick Cave - Into my arms

mercredi 14 juillet 2010

Anna Morphose est ...



moi.
Des dunes d'épiderme à la croisée des chemins. Je serai, tu seras, le héraut des contes macabres. Les yeux fermés, je t'emmènerai, tu m'emmèneras, sur, sous, devant, derrière les croix. Perchés, couchés, cachés, les pieds dans la terre et le visage collé au ciel, tu seras celui, je serai celle.
Nous serons elle.

dimanche 11 juillet 2010

XXXIV - Souvenir (2003)




J’ai senti ta froideur,
J’ai goûté ton sang,
J’ai vu les larmes des fleurs
Du mal, quand elles ne meurent.

C’est comme le beau de l’air,
De la glace de tes yeux
Et quand tu croises le fer
Dans la noirceur des cieux.

L'allée des souvenirs
Le chemin que je traverse
Oublie de retenir
Les larmes que je verse.

Je te revoie encore
Etranger fantastique
Prisonnier de mes sorts
Quelque peu chimériques.

Les images s'effacent
Et les contours s'éliment
Elles laissent la place
A cette sale déprime ...

mercredi 7 juillet 2010

Hush



Abrités, unis, nous entamons à la lueur d'une seule flamme un voyage de nuit ...

Catharsis

Et avec une pensée "complice" pour Philippe ...

Il y a une expression sur ton visage que j'aimerais éclater
Vois le péché dans ton rictus et la forme de ta bouche
Tout ce que je veux, c'est te voir terriblement souffrir
Même si on ne se revoit jamais je me rappellerai ton nom,

Je ne peux pas croire qu'à la base tu étais comme tout le monde
Puis que tu ais grandi pour devenir un démon
Pris Dieu que je pense à dire quelque chose de sympa
Mais je ne crois pas que je puisse

Donc va te faire foutre quand même.

Tu es une raclure, une raclure, et j'espère que tu sais
Que les fissures dans ton sourire commencent à se voir
Maintenant le monde doit comprendre qu'il serait temps que tu te casses
Il n'y a aucune lueur dans tes yeux et ton cerveau est trop lent,

Je ne peux pas croire qu'à la base tu étais comme tout le monde
Puis que tu as grandi pour devenir un démon
Pris Dieu que je pense à dire quelque chose de sympa
Mais je ne crois pas que je puisse

Donc va te faire foutre quand même.

Je parie que tu dors comme un gosse en suçant ton pouce
Je pourrais m'introduire et te coller un flingue dans la bouche
Ca me rend malade quand j'entends toutes les conneries que tu peux dire
Toute cette merde qui sort, ça doit te prendre la journée,

Il y a un espace réservé en enfer avec ton nom sur le siège
Avec un pieu sur la chaise pour que tout soit complet
Quand tu te regardes dans une glace est-ce que tu vois ce que je vois
Si c'est le cas, pourquoi putain, faut-il que tu me regardes moi ?

Il y a un temps pour tout le monde et je crois que le tien est passé
Est-ce que tu pourrais te dépêcher, car tu deviens obscène
On n'en peut plus d'attendre ce jour où l'on te verra plus
Que ton visage ne soit plus là, et que tu pourrisses en-dessous.

Je ne peux pas croire qu'à la base tu étais comme tout le monde
Puis que tu as grandi pour devenir un démon
Pris Dieu que je pense à dire quelque chose de sympa
Mais je ne crois pas que je puisse

Donc va te faire foutre quand même.



Archive - Fuck You

mardi 6 juillet 2010

In pain ...





Jeune fille en noir au pendentif bleu


(Histoire contenant une allégorie)

La jeune fille en noir au pendentif bleu était une jeune fille comme les autres, et pourtant pas tout à fait. Elle avait deux bras, deux jambes, une tête (fort bien faite par ailleurs), elle mangeait, buvait, vivait comme vous et moi. Mais la jeune fille en noir au pendentif bleu – outre cette légère excentricité – pouvait voler. Certes, pas forcément très haut, et sans battre des bras comme leurs ailes les oiseaux, mais elle pouvait d’une banale enjambée passer de son balcon au toit d’une maison, de ce toit au suivant, et ainsi de suite, plus agilement qu’un chat, qu’elle effrayait d’ailleurs parfois. C’était venu comme ça, une nuit qu’elle ne dormait pas, l’idée qu’en s’élançant telle une gracile ballerine, elle parviendrait sans heurt de l’autre côté de la rue.
L’idée qu’elle pouvait tomber ne lui semblait même pas saugrenue : elle ne lui était même pas venue ! Pour tout vous dire, bien qu’elle ne dormait effectivement pas, la jeune fille en noir au médaillon bleu était persuadée du contraire. Tout semblait si facile, si évident, et pourtant si idiot, qu’elle ne pouvait se figurer que de telles pensées puissent lui venir autrement qu’en rêve. Et pourtant ! C’est bien dans ce monde-ci, que nous partageons tous, bardé de toute part par la réalité, que la jeune fille en noir au pendentif bleu s’élança dans les airs par une belle nuit enténébrée, à peine griffée en son cœur par le plus léger croissant.
Il faut bien dire qu’elle était ravie, autant que puisse l’être une jeune fille de son âge, dont l’effronterie fait naître la témérité qui semble alors être la voie la plus sûre pour goûter à la liberté. Et la liberté, pour la jeune fille en noir au pendentif bleu, c’était de pouvoir soulever un coin du cadre vaporeux de la réalité, et y glisser ne serait-ce qu'un bras ... alors tout le corps, pensez !

Une nuit qu’elle était assise sur un toit trouvé là après quelques bonds, elle laissa son regard se perdre sur cette butte un peu lointaine qu’elle aimait tant, ce quasi-éther aussi apte à ouvrir les vannes de son imagination que pour d’autres les paradis artificiels, sauf que sa substance à elle s’absorbait par les yeux. Parce qu’au sommet de cette butte, pas tout à fait colline, se trouvaient entassées les pierres d’un ancien château, et qu’en contrebas se dressaient, telle une armée, une multitude de croix. Elle était, la jeune fille en noir au pendentif bleu, la dame noble de ce château par son esprit restauré, et les croix ses sujets. Toujours au-dessus de sa demeure, il faisait nuit, sauf quand elle en décidait autrement. Tantôt stryge, tantôt sorcière, tantôt duchesse, tantôt créature de la forêt de cyprès qui l’entourait, elle se rêvait puissante, mystique, magnifique … Combien de fois, sans bouger, portée par le flot fantastique de son imagination, s’était-elle enivrée du parfum éthylique de ces cyprès, avait-elle pleuré en constatant l’étendu de son domaine et l’immensité du ciel au-dessus d’elle, cette lune pleine, ouverte, qui l’attendait.

Qui, désormais, l’empêcherait d’atteindre sa butte ? Qui oserait s’accrocher à ses jambes pour l’empêcher de bondir encore de toits en toits, puis d’arbres en arbres, jusqu’à sa demeure ? C’est prise de cette frénésie que la jeune fille en noir au pendentif bleu se leva brusquement de son toit et s’élança à nouveau, plus vite, plus haut, sans jamais perdre de vue son merveilleux but. Seulement, sur le toit d’une église, le drame arriva : Son pied trop pressé, trop léger, glissa ; son corps quelques secondes avant si parfaitement puissant et éthéré chuta, dans un fracas mou et lourd, que seul freina imperceptiblement la main de marbre tendue d’un archange, qui garde encore dans sa paume blanche le petit pendentif bleu de la jeune fille en noir.

dimanche 4 juillet 2010

New Drug


J'ai perdu la vue par ce choc
Je n'ai jamais autant saigné
Ai-je glissé dans le vice
Depuis mon départ ?
Tu es comme une chute dans un ailleurs
Comme ces poèmes ...
Tu prends soin de moi comme un nouveau-né
Au coeur de la nuit
Alors que les pleurs brisent
Le sort du silence
Mon esprit s'éclaircit
Et me ramène
Dans mon refuge
En enfer.
J'espère que tu ne me verras pas
Au travers de mes actes
Je ne peux me retirer
De cette étreinte
Sois ma nouvelle drogue ...

De/Vision - New Drug

Venise noire


Il est des villes plus fortes que les hommes. Les siècles qui nous fanent ne les changent pas. Le poudroiement du soleil inonde leurs façades comme la pluie les pavés. Il en est de ces villes comme de la lune : toujours nouvelle et changeante pour qui la contemple à l'échelle de sa vie, mais immense et morte au regard de ce qui nous dépasse. Venise est une lune de l'âme, veinée de canaux palpitants aux reflets de poudre et de cendre. Tantôt caressée ou dévorée par son propre sang, elle se vêt d'une brume à peine posée qui charrie dans son sillage la poussière de ses siècles. Elle est ce miroir d'humanité fade et sublime, foulée de toute part par la course de l'Histoire. La nuit l'étreint et lui fait exhaler les soupirs des pendus, les canons des navires, les rires des courtisanes et les suffocations des prélats. Le lion se tient coi. Sous nos pieds roulent les ballots d'épices et d'or, et Byzance éclate à la face d'un Occident dépassé. Nous les marchands, nous les prévôts, nous les doges vivons dans les interstices des palais, la ville derrière la ville, celle qu'on ne peut voir qu'une fois les yeux fermés.

Venise est à vos pieds ...

Venite.

Ce soleil ...





Ce soleil hors-saison réussit l'exploit que des alchimistes ont à peine touché du doigt des siècles durant, transformant en or pur, liquide et brillant tout ce qu'atteignent ses rayons prophétiques. Il laisse le ciel à ses histoires de bleu, pour ne s'occuper que de quelques infimes parties de la terre que je foule, quelques pierres, quelques arbres, quelques graviers ... quelques minutes. Il chauffe d'une chaleur exquise, rare, suffisante, et met la peau entre parenthèses de l'automne, de l'hiver, et de quelques jours de printemps.
Ce soleil voulu par les Anglais, par les Russes, par les Américains, brille désormais à jamais sur leurs tombes offertes, bien plus à sa lumière qu'à celle d'un quelconque dieu dont ils savent maintenant qu'ils l'avaient prié pour rien.

samedi 3 juillet 2010

+ lE reTour d'AnnA mOrpHOse +


Mords, mords-moi, dans le cou là, coule en corps en moi Anna, aller aux bois tu sais j'aime ça ... tu saignes Anna, Anna fait sa loi, Annalogue, languis-moi, Ah ! n'a-t'-on jamais bu ça ? Anna attache-moi, à l'arbre au fond du bois, tord tue-moi Anna, Anna colle, Anna vole et je décolle, Anna glisse entre mes doigts de fais le, Anna ...
Anna s'immisce, Anna vice, ânonne mon nom Anna, parle et épelle-moi, égalise-moi à ton église où je chois, Anna au nom de quoi ... 4, 5, 6 de tous les vices, Anna tu es le roi.

+ lA mORt FinE d'aNNa mOrpHOse +


A qui je dois Anna,
Soizic,
X,
Leakim.


Il était une fois, Anna ...

Anna, suis-moi, la nuit est à toi puisque je te la donne. Prends la Anna, prends moi, nous irons aux bois. Nous irons aux cîmes d'hier, rappelle-toi quand, sous la froide terre ... Anna morphose moi.
Anna belle, dans mes bras tu pleures, tu t'es blessée, Anna, dis-moi ...
J'ai tes cheveux dans ma bouche Anna, gramme de noirceur, jais de la peine, ébène et moi, morphinsane.
Anna l'âme de fond, au fond de moi, il y a le bois.
Croix de bois dure comme le fer, Anna, si je mens ... je m'enfonce en toi. Prends la Anna.
Anna t'aime me dit-on, regarde. Elle fond. 1, 2, 3 ... Anna goûte moi, compte les gouttes de moi, ne te heurte pas à pas.
Anna corps, être dans le froid, le frimas d'Anna maintenant étendu en moi, entendu comme ça, comme tu voudras, comme tu aimeras, aime-moi Anna.
Haine-moi.
Main dans la main, dessine-moi, contourne-moi, épouse moi ... Anna-Lise et moi. Anna l'orée du bois, loup n'y est pas, y es-tu Anna ?
Bouche dans la bouche, exsuffle-moi Anna, bois-moi.
Anna baise-moi.

jeudi 1 juillet 2010

De la texture d'un rêve ...


De soyeuses choses s'étirent, de la texture d'un rêve. Il est minuit peut-être, ou bientôt le matin, qu'il s'éloigne celui-là ! Certains mal intentionnés diraient que je suis ivre ... Je le suis ! Je m'en moque. Je vogue plus que je ne marche, certes, mais personne ne remarque que je suis toujours étendue. Là. J'attends. J'entends la mer, toujours la même, se fracasser contre le rocher de ma tête, elle oxyde toute pensée comme un morceau d'étain aux morsures du temps. Ma peau épouse chaque aspérité de l'édifice que brûle le sel, et mes yeux se referment sur une image de ciel noir et limpide. Les mots n'ont plus de sens ...

... Enjoy the silence.