vendredi 20 avril 2012

Tout le temps du monde

Je me rappelle que fut un temps, j'aimais à me rouler dans la poussière du monde.
Je me rappelle que celui des vivants n'était qu'un parmi d'autres.
Une fourmillière dans un jardin d'enfants, que l'on observe avec désintérêt ou amusement.
Je n'avais pas de métier, je n'avais pas d'argent, je ne voulais pas de famille, je ne voulais pas d'enfants.
Je n'avais que moi, et mes rêves qui comblaient ce que je n'avais pas.
Une toile de fantasmes, de bulles soufflées au vent.
Des mots lus. Des mots écrits. Des mots pensés. Le temps.

Tout le temps du monde, que le monde n'avait pas.